Les secteurs vitaux de l’économie burkinabé
Burkina Faso, pays enclavé du Sahel, possède une économie à faible revenu et aux ressources naturelles limitées:
- Agriculture: Le secteur agricole contribue à environ 23,9 % du PIB. La culture du coton est importante, mais sa productivité est faible et dépendante des conditions climatiques. D’autres cultures et l’élevage sont également essentiels.
- Industrie: L’industrie représente environ 25,3 % du PIB. Elle englobe la transformation des produits agricoles, l’assemblage de camions et d’autobus, la production de textiles, d’engrais et de matériaux de construction.
- Services: Le secteur des services est le plus important, contribuant à environ 50,8 % du PIB. Il inclut les services financiers, le commerce, le tourisme, l’éducation et la santé.
- Mines et Extraction: Bien que représentant une part relativement faible du PIB (environ 10,7 %), l’exploitation minière joue un rôle central dans la création de richesses. Le manganèse de Tambao est l’un des minéraux exploités dans le pays.
- Commerce Extérieur: Le Burkina Faso exporte principalement de l’or, du coton, du zinc, des noix de cajou et des huiles végétales. Les principaux partenaires commerciaux sont la Suisse, l’Inde et Singapour.
En somme, malgré ses défis, le Burkina Faso cherche à diversifier son économie et à promouvoir le développement durable dans ces différents secteurs.
Secteur primaire : 33,4 % du PIB, Secteur secondaire : 22 % du PIB et le Secteur tertiaire : 43,4 % du PIB.
A/ Le secteur primaire au Burkina Faso fait face à plusieurs défis essentiels. Voici quelques-uns d’entre eux :
- Agriculture et Sécheresse: Le climat semi-aride du Burkina Faso rend l’agriculture vulnérable aux sécheresses. L’accès à l’eau pour l’irrigation est limité, ce qui affecte la production de cultures telles que le mil, le sorgho et le coton.
- Dégradation des sols: L’érosion, la déforestation et la surexploitation des terres agricoles entraînent une dégradation des sols. Cela réduit la productivité et menace la sécurité alimentaire.
- Faible mécanisation: Le secteur primaire souffre d’un manque de mécanisation. Les agriculteurs utilisent souvent des méthodes traditionnelles, ce qui limite leur productivité et leur efficacité.
- Accès limité aux marchés: Les agriculteurs ont du mal à accéder aux marchés pour vendre leurs produits. Les infrastructures de transport et de stockage sont insuffisantes.
- Dépendance aux cultures de rente: La monoculture du coton est courante au Burkina Faso. Cela expose les agriculteurs à des risques économiques en cas de fluctuations des prix mondiaux.
- Insécurité alimentaire: Malgré les efforts, l’insécurité alimentaire persiste dans certaines régions du pays. L’amélioration de la production agricole et de la distribution est essentielle pour y remédier.
- Gestion des ressources naturelles: La gestion durable des ressources naturelles, telles que l’eau et les terres, est un défi majeur. L’équilibre entre l’exploitation et la préservation est crucial.
En somme, le secteur primaire doit relever ces défis pour contribuer au développement économique et à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso.
B/ Le secteur secondaire au Burkina Faso fait face à plusieurs défis importants. Voici quelques-uns d’entre eux :
- Dépendance à l’exploitation minière: Le secteur secondaire est fortement tributaire de l’exploitation minière, en particulier de l’or. Les fluctuations des prix mondiaux de l’or peuvent avoir un impact significatif sur l’économie du pays.
- Fragilité de l’industrie manufacturière: L’industrie manufacturière au Burkina Faso est encore peu développée. Elle souffre de problèmes tels que le manque d’infrastructures, la faible productivité et la dépendance aux importations.
- Faible diversification industrielle: Le secteur secondaire est dominé par quelques industries clés, telles que l’agroalimentaire et le textile. La diversification vers de nouvelles industries est essentielle pour stimuler la croissance économique.
- Accès limité au financement: Les petites et moyennes entreprises du secteur secondaire ont souvent du mal à accéder au financement nécessaire pour investir dans la modernisation et l’expansion.
- Défis environnementaux: L’industrie manufacturière peut entraîner des problèmes environnementaux tels que la pollution de l’eau et de l’air. La mise en œuvre de pratiques durables est cruciale.
- Manque de compétences techniques: Pour développer le secteur secondaire, il est essentiel de former une main-d’œuvre qualifiée capable de gérer des processus industriels complexes.
En somme, le Burkina Faso doit relever ces défis pour renforcer son secteur secondaire et favoriser une croissance économique durable.
C/ Le secteur tertiaire au Burkina Faso est confronté à plusieurs défis. Voici quelques-uns d’entre eux :
- Impact de la pandémie de COVID-19: Le secteur tertiaire a été touché par les mesures de distanciation sociale liées à la COVID-19. La contraction de 4,9 % en 2020 est attribuable à ces restrictions1.
- Inflation et pressions sur les prix: L’inflation est revenue en territoire positif, atteignant plus de 4 % en 2020. Les prix alimentaires ont augmenté en moyenne de 23,4 % au cours de l’année2.
- Dépendance à l’extérieur: Le secteur tertiaire est fortement tributaire des importations et des partenaires internationaux. La diversification de l’économie est essentielle pour réduire cette dépendance.
- Faible accès au financement: Les entreprises du secteur tertiaire ont souvent du mal à accéder au financement nécessaire pour investir et se développer.
- Infrastructure limitée: Les infrastructures de transport, de communication et de services sont insuffisantes. Cela entrave la croissance du secteur.
- Formation et compétences: Pour améliorer la productivité et la qualité des services, il est crucial de former une main-d’œuvre qualifiée.
En somme, le Burkina Faso doit relever ces défis pour renforcer son secteur tertiaire et favoriser une croissance économique durable.
Cheriff COULIBALY