Mali : Lutte contre les coupures d’électricité, l’opération bougie voit le jour

Le Mali fait face à des coupures d’électricité pendant de longue durée. Ce phénomène est devenu récurrent dans le pays. Face à cette situation intenable, « l’opération bougie » a vu le jour, le 1^er mars 2024. L’opération a été lancée par la Synergie d’action pour le Mali qui est coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile opposée à la prolongation de la transition.

Ces derniers mois au Mali, les délestages ont atteint des proportions jamais vues. Cela a engendré la mise en place de l’opération bougie, ce 1^er mars 2024, afin de protester en mettant en scène sur les réseaux sociaux, l’utilisation de bougies, devenues indispensables face aux coupures de courant à répétition dans le pays. Le principe de cette opération est simple, a expliqué Hamza Bechir Sow, l’un des porte-paroles de la Synergie d’action pour le Mali. « Ça consiste à ce que chaque Malien prenne une bougie, l’allume pour dire dans une petite vidéo de cinq secondes : « Nous voulons de l’électricité, nous voulons du courant, nous voulons de la lumière ». C’est tout. Pacifiquement et dans le respect de nos institutions et de la République aussi », a-t-il expliqué.

Cela parait inconcevable, surtout dans un monde ou l’électricité est devenue plus qu’une nécessité ; certaines localités du pays, les délestages vont de 20 heures à 48 heures d’affilée. « Dans certaines localités, ça va jusqu’à 48 heures d’affilée. Sinon, dans certains quartiers de Bamako, c’est plusieurs heures, souvent 20 heures sans électricité », a mentionné Hamza Bechir Sow. Quelles sont les conséquences qui pourraient résulter de cette situation ?

Il est évident que les délestages électriques ne sont pas uniquement inconfortables. Ils entravent les activités économiques du pays du pays et contribuent moins à son développement. Plusieurs activités dépendent de l’énergie. Cela, Hamza Bechir Sow l’a bien signifié. « Nous avons des travailleurs qui vivent de l’électricité, tels que des tailleurs, des soudeurs », a-t-il laissé entendre.  Il a par ailleurs invité le peuple à réclamer leur droit d’avoir de l’électricité, afin que l’économie puisse avoir son cours normal. S’il y’a bien une chose à retenir est que l’opération bougie prendra le temps qu’il faut jusqu’à ce que les autorités de transition réagissent efficacement.

Fabrice Sandwidi