Société énergétiques des pays de l’AES : Les conclusions des trois jours de concertation
L’atelier de concertation des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a connu son apothéose ce jeudi 22 février 2024. Regroupant les sociétés énergétiques des pays de l’AES au tour du thème de la stratégie de la sécurisation de l’approvisionnement en énergie électrique, ces 72H de concertation se sont soldées par des propositions de solutions.
Après trois jours de concertation réunissant les experts des sociétés nationales d’électricité des pays de l’AES, notamment Energie du Mali (EDM SA), la société nigérienne d’électricité (NIGELEC) et la société d’électricité du Burkina (SONABEL), des solutions ont été apporté afin de garantir l’approvisionnement en électricité aux différents pays. Ces solutions tournent autour de la valorisation des ressources endogènes de production, la mise en œuvre avec des lignes HTB d’évacuation et d’interconnexion et la définition des mécanismes appropriés d’un système de distribution et de commercialisation.
Au titre du plan d’action proposé, on note la réalisation à court terme d’une centrale nucléaire dans l’espace AES d’ici 2034, à moyen terme la construction et la mise en œuvre avant fin décembre 2028, la centrale à charbon de Salkadamna au Niger, de 600 MW avec la participation des deux autres pays et à long terme, la réalisation d’un pipeline reliant le Niger, le Burkina et le Mali. Malgré ce plan d’action, le directeur général de la Sonabel, Souleymane Ouédraogo, a fait cas de la construction de bien d’autres infrastructures capable de fournir l’électricité au-delà des frontières. « Avec cette centrale, on pourra transporter l’énergie jusqu’au Burkina et au Mali. Des centrales de très grandes capacité qui permettront d’approvisionner aussi bien le Niger que le Mali » a-t-il indiqué
Pour une réalisation effective des solutions proposées, des recommandations ont été faites par les experts des sociétés nationales d’électricité des pays de l’AES. Parmi ces recommandations, on retient la création d’une cellule de suivi et de coordination, la mise en place des mécanismes de mobilisation des ressources propres, le développement de nouveaux partenariats nécessaires et l’harmonisation des textes nationaux dans les 3 pays en vue de la promotion de l’efficacité énergétique. Autre recommandation est la mise en œuvre d’une politique tarifaire au sein de l’AES.
Fabrice Sandwidi