Burkina Faso : Désormais une usine de traitement des résidus miniers sise dans la capitale
Le Burkina Faso possède désormais une usine de traitement des résidus miniers. Les activités de l’usine ont été lancées le 23 janvier 2024 à Ouagadougou par le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré. Cette prouesse fait du pays le deuxième pays africain à réaliser une telle installation.
Un rêve qui devient une réalité pour Emmanuel Marie Tapsoba. Selon ses dires, l’idée d’installation de cette usine de traitement des résidus miniers remonte à plus de 5 ans, bien avant l’arrivée au pouvoir du gouvernement actuel. “L’idée de créer cette usine remonte à 2017. Nous avions entrepris les démarches administratives auprès des autorités d’alors, mais qui sont restées vaines car celles-ci ne croyaient pas en notre expertise. Mais convaincus que notre idéal impactera positivement le secteur minier au Burkina Faso d’une part, et que l’impossible n’est pas burkinabé d’autre part, nous avons poursuivi avec détermination les initiatives qui ont abouti à l’obtention du registre de commerce et du crédit mobilier en mars 2022. Par la grâce de Dieu les choses sont allées à la vitesse grand V avec l’arrivée au pouvoir des autorités actuelles qui ont cru en notre capacité opérationnelle et à l’expertise nationale à travers l’activation des leviers du développement endogène. Aujourd’hui le rêve est devenu une réalité” a-t-il expliqué.
Désormais, le traitement des résidus miniers du sol burkinabé se fera au Burkina Faso et non à l’extérieur. Implantée dans la zone industrielle de Kossodo, l’usine Golden Hand est une usine de traitement de résidus miniers. Son installation a occupé un terrain de 6.000 mètres carrés et occasionné des dépenses de plus de 10.000.000 FCFA. Sa réalisation a permis d’employer 124 travailleurs dont 70 femmes et 54 hommes. Elle possède en son sein un magasin de stockage, une salle de machine, une administration et une infirmerie.
La particularité de l’installation de cette usine est que tout le matériel de cette usine a été conçu et fabriqué par des artisans burkinabè pour l’extraction des résidus miniers. Aucun matériel n’a été importé. Cette ingénierie a permis au chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré de vanter l’ingéniosité des ingénieurs de son pays. “Je peux dire sans me tromper que le Burkina est le deuxième pays en Afrique à développer cette technologie. C’est une technologie qui ne s’importe pas. Donc, ce ne sont pas des machines payées ailleurs pour rassembler ici. C’est conçu ici et tout est fait ici. Donc, c’est cette particularité de l’ingéniosité de nos ingénieurs que je suis venu saluer” a-t-il déclaré.
Pour le ministre chargé des mines, Yacouba Zabre Gouba, l’usine Golden Hand renforcera l’exploitation minière et apportera un plus-value dans ce secteur. “Sous l’impulsion du Capitaine Ibrahim Traoré, dans sa vision de conférer à notre pays la vraie souveraineté, il est apparu nécessaire de trouver des voies et moyens endogènes pour récupérer entièrement dans la mesure du possible, les métaux contenus dans les résidus miniers de type charbon fin, scories, cendres et concentrés acidiques” a-t-il fait savoir.
Fabrice Sandwidi