La myrtille, un super-anti-âge
Moins exotique que d’autres super-aliments, la myrtille reste un fruit exceptionnel pour sa teneur en antioxydants. Baies, mais aussi fruits et feuilles, regorgent d’actifs indispensables pour bien vieillir.
La myrtille sauvage (Vaccinium myrtillus) pousse sur la plupart des massifs français. Appréciant les terrains acides, les sous-bois, le myrtille produit des petits fruits bleus noirs qui arrivent à maturation à la fin de l’été. D’un point de vue médicinal, ce sont tant les feuilles que les fruits qu’il est intéressant de récolter. Les baies renferment des anthocyanes, de puissants antioxydants.
Les myrtilles offrent ainsi une manière agréable et efficace de se protéger contre les maladies cardiovasculaires, l’insuffisance veineuse mais aussi les maladies dégénératives du système nerveux et de la mémoire. Ses feuilles, quant à elles, riches en chrome sont efficaces pour réguler la glycémie chez les diabétiques et lutter contre certaines infections bactériennes intestinales ou urinaires.
Elle régénère le système digestif et soulage les infections urinaires
Les tanins de ses baies sont anti-infectieux et leur astringence va exercer une action réparatrice sur le système digestif. Elles sont aussi anti-inflammatoires, grâce à la présence de flavonoïdes et d’anthocyanes. Leur efficacité a été prouvée sur les salmonelles et le staphylocoque doré. Elles peuvent être une alternative aux antibiotiques. Prendre en infusion (feuilles et baies) 1 c à soupe par bol, 1 fois par jour et consommer 1 c. à soupe de fruits secs que vous aurez réhydraté.
Les feuilles de myrtilles sont aussi connues pour être très efficaces sur le colibacille Escherichia Coli, qui siège dans l’intestin, mais lorsqu’il vient à se multiplier, il peut migrer vers la vessie et déclencher des infections urinaires. « Toutes les infections urinaires n’étant pas liées à cette bactérie, explique Franck Dubus, docteur en pharmacie, formateur en plantes médicinales, fondateur de Drhumana, il est bon de chasser plus large et lui associer d’autres plantes anti-bactériennes. » Faire une infusion d’1c. à soupe de feuilles de myrtille, 1c. à soupe de bruyère, 1c. à soupe de busserole, pour un litre, et prendre 3 fois un bol par jour, pendant 4 jours.
Elle combat l’insuffisance veineuse
Les anthocyanes ont un effet tonique sur le système veineux. « Ils renforcent la paroi des vaisseaux et des petits capillaires, explique Franck Dubus, en améliorant leur imperméabilité et leur élasticité, limitant ainsi la formation d’œdème. » Grâce à cette meilleure tenue, le retour veineux et l’oxygénation de l’organisme sont immédiatement améliorés. Boire 1 verre de jus de myrtilles par jour pendant 2 mois, à diluer avec du jus de pomme.
La myrtille calme aussi les inflammations de la bouche et de la gorge. Son goût astringent est suffisant pour comprendre l’action antiseptique, anti-inflammatoire et cicatrisante de son jus sur les petites blessures ou irritations buccales. Utiliser le jus de myrtilles pour faire les gargarismes.
Elle prévient les maladies oculaires
L’action astringente de la myrtille sur les petits capillaires de l’oeil améliore la micro-circulation oculaire. Grâce à ses anthocyanes, elle prévient aussi l’attaque des radicaux libres, qui sont responsables de la baisse de la densité des pigments maculaires et l’émergence avec l’âge de pathologies comme la dégénérescence maculaire, la cataracte ou le glaucome. Elle est aussi connue pour stimuler la production de rhodopsine qui est essentielle à la vision nocturne. Les pilotes anglais de la Royal Air Force l’utilisaient d’ailleurs à cet effet pendant la Seconde Guerre mondiale. Prendre 1 c. à soupe de myrtilles séchées que vous aurez réhydratées, tous les jours pendant 3 semaines ou boire 1 jus de myrtille par jour pendant 2 mois.
Elle limite les maladies cardiovasculaires
Le stress oxydatif et l’inflammation sont des facteurs clés dans le déclenchement des maladies cardiovasculaires. « En luttant efficacement sur ces deux plans, la myrtille, facile à consommer, sans effet secondaire, devrait être intégrée dans le régime de toutes les personnes à risque, celles souffrant notamment d’obésité, d’hypertension ou des diabètes I et II », suggère Franck Dubus. Boire deux tasses de jus de myrtille par jour pendant 1 mois puis en boire 2 à 3 fois par semaine.
Par ailleurs, la présence de chrome dans les feuilles de myrtille est très intéressante pour faire baisser la glycémie des diabétiques de type II. Le chrome va améliorer l’intolérance de l’organisme au glucose qui est impliquée dans le diabète de type II. Prendre une infusion d’1 cuillère à soupe de feuilles de myrtilles par bol, 2 fois par jour, pendant 3 semaines.
Enfin, la myrtille est une alliée contre le vieillissement. « Elle permet de lutter efficacement contre la dégénérescence du système nerveux, explique Franck Dubus, mais aussi grâce à son effet tonique veineux d’améliorer l’oxygénation du cerveau et de fait, la mémoire, le moral, la concentration. » Boire deux tasses de jus de myrtille par jour pendant 1 mois puis en boire 2 à 3 fois par semaine.
Les précautions d’emploi à respecter
– A éviter chez la femme allaitante, car la myrtille est traditionnellement connue pour stopper la lactation.
– A fortes doses, les feuilles peuvent être toxiques. Il est donc recommandé de ne pas les prendre en continu mais par cure de 3 semaines.
– Les fruits frais peuvent être laxatifs. A l’inverse, les fruits secs peuvent constiper.
Cheriff COULIBALY